Rencontre mardi 15 septembre 2009 Maison des Associations à 18h, salle 319

En cette rentrée, la crise frappe durement des millions de salariés, précaires et chômeurs.

Les premiers touchés ont été les précaires, les intérimaires en particulier, qui n’ont plus trouvé de missions du jour au lendemain ; les entreprises ont en effet coupé là où il était le plus facile de le faire, dans les emplois précaires.
Les licenciements qui ont frappé ensuite des centaines de salariés (comme Caterpillar dans notre région) ont donné lieu à des luttes parfois très radicales, lors desquelles les salariés ont eu recours à des actions qui montraient leur détermination à ne pas accepter le sort qui leur était fait.

La rentrée ne s’annonce donc pas sous les meilleurs auspices. Le nombre de chômeurs va progresser, et les mesures d’austérité et de régression sociale sont au programme. L’augmentation de l’électricité, les projets de taxe carbone (qui vont pénaliser les plus fragiles économiquement), conjugués aux effets des « réformes » récentes qui sont mises en œuvre, vont encore accentuer la détresse et les difficultés des plus pauvres.

  • contrôle renforcé des chômeurs à travers la loi adoptée en juillet 2008, sur « les droits et devoirs des demandeurs d’emplois », qui prévoit des sanctions en cas de refus de deux « offres raisonnables d’emploi » (Le service public de l’emploi pourra radier le chômeur qui refusera « sans motif légitime » une « offre raisonnable d’emploi » à deux reprises, ainsi que celui qui « refuse de définir ou d’actualiser » son projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE)
  • nouvelles règles d’indemnisation chômage suite à la mise en place de la nouvelle convention Unedic (raccourcissement de la durée d’indemnisation et baisse des revenus)
  • mise en place du Pôle emploi

C’est pourquoi, alors que se sont réunis en région parisienne en mai dernier les Etats généraux du chômage et de la précarité, nous vous proposons de nous réunir pour discuter de perspectives de mobilisations cet automne contre la précarisation et la paupérisation.

De nombreuses organisations syndicales, des collectifs, des représentants de salariés en lutte ont pris part aux Etats généraux de mai, dont est sorti le texte ci-joint, qu’il faudrait discuter et qui pourrait nous servir de base pour mobiliser les chômeurs et précaires.
De ces Etats généraux a également émergé l’idée de marches régionales contre la précarité. Un appel contre les expulsions locatives (voir http://www.droitaulogement.org/Stop-aux-Expulsions-de-Logement.html) signé lui aussi par de nombreux collectifs et syndicats, est porté par le RéSEL (http://www.stopauxexpulsions.org/, Stop aux expulsions de logement) depuis juin 2009, réseau contre les expulsions locatives qui se structure dans plusieurs régions.

Une caravane des mal-logés va passer par Grenoble les 24 et 25 septembre 2009, ce qui pourrait être aussi l’occasion d’une initiative.

Nous vous proposons donc de nous réunir, le mardi 15 septembre, de 18h à 20h30, en salle 319 pour envisager ensemble la construction des mobilisations contre la précarité en Isère.

Merci, si cela vous est possible, de confirmer votre présence …(acgrenoble AT no-log.org)

Pour AC ! Isère, la présidente, Geneviève Berthet.

Sur Grenews, le leader de la CGT Isère, Patrick Varela, a répondu à certaines critiques, exprimées entre autres par l’Inter-luttes. Il estime notamment que ce n’est pas la vocation du syndicalisme de faire de la politique…

Voir l’interview sur le site de Grenews

Profitons-en une fois de plus pour rappeler que l’Inter-luttes souhaite la participation des syndicats en son sein dans une optique de convergence des luttes qui permettrait de mettre en échec la politique du gouvernement. La casse du code du travail, des services sociaux, la libéralisation à outrance, etc… sont des sujets tout ce qu’il y a de politique. Et on voit mal comment construire la convergence sur des revendications corporatistes et coupées d’une vision politique globale.

Alors… tous ensemble ?

Face à la casse généralisée des acquis populaires, seule la construction d’une action déterminée « tous ensemble et en même temps » permettra de stopper la rupture sarkozyste et de remettre la France sur la voie des libertés démocratiques et du progrès social !

Blocage de fait des salaires et pensions, démantèlement de la Fonction publique, de l’Education nationale, et des autres services publics (hôpital, SNCF, EDF-GDF, poste, F.T., impôts…), casse et délocalisation de l’emploi industriel, démolition des conventions collectives, du droit du travail, des statuts publics, étranglement des retraites à répartition et de la Sécu, traque des chômeurs, harcèlement contre les ouvriers sans papiers tout juste bons à payer des impôts, destruction du CNRS, privatisation rampante de l’Université… la « rupture » sarkozyste s’attaque avec brutalité à l’ensemble des acquis sociaux, républicains, laïques et démocratiques du peuple français sous l’impulsion du MEDEF et de l’Union européenne, qui ne cesse de sommer la France de réduire dépenses publiques et sociales. En ce début d’été 2008, la France subit une contre-révolution euro-libérale de grande ampleur et une régression sociale sans précédent depuis 70 ans.

Face à cette offensive mortelle, les Français rejettent massivement la politique socio-économique du gouvernement. Une large majorité de salariés se dit prête à participer à un mouvement d’ensemble pour arrêter le rouleau compresseur de l’UMP et du MEDEF. Des luttes nombreuses et résolues ont lieu (salariés du public et du privé, chômeurs, lycéens, retraités et assurés sociaux, mais aussi travailleurs indépendants écrasés par une politique entièrement au service des grands actionnaires). Notre peuple, sa jeunesse et ses travailleurs, ne se résigne à devenir un peuple d’esclaves !

Pourtant la plupart des états-majors syndicaux continuent d’accompagner la « rupture ». Au lieu de dénoncer l’ensemble de la politique antipopulaire d’un gouvernement qui s’attaque au droit de grève et refuse tout compromis, ils entretiennent la fiction de « négociations » sujet par sujet et signent des accords régressifs, sous prétexte d’obtenir un « moindre mal »… qui débouche toujours sur le pire. Car signer avec Sarkozy, c’est lui donner de l’oxygène pour continuer à casser ensuite (le dernier épisode en date étant la signature du désastreux accord sur la « représentativité syndicale » par les directions CGT et CFDT, sur laquelle le gouvernement s’est immédiatement appuyé pour annoncer que le temps de travail serait désormais « discuté » par entreprise).

Parallèlement, les directions confédérales, pourtant censées coordonner les luttes et les revendications à l’échelle inter-pro, s’appliquent à multiplier les ripostes dispersées, chaque secteur étant appelé à son tour à de grandes journées d’actions isolées et sans perspective. S’agirait-il alors d’organiser des barouds d’honneur à la seule fin de donner des gages à une base combative ? En tout cas, le chef de la CFDT vendait récemment la mèche, en s’inquiétant dans le Monde de ce que le gouvernement « nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j’ai toujours résisté, y compris dans la CFDT » …

Dans ces conditions, le choix est aujourd’hui plus que jamais pour chaque profession de perdre séparément en plongeant pour longtemps dans l’enfer de l’exploitation sans limite, ou de construire démocratiquement et d’urgence une action « tous ensemble et en même temps » pour gagner et ré-ouvrir enfin des perspectives progressistes.

Les signataires de cette lettre s’engagent à tout faire pour faire monter cette exigence dans leur entreprise, leur quartier, leur syndicat. La balle est dans le camp des directions syndicales nationales qui doivent cesser « d’accompagner » la rupture afin de reprendre le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse.

Signature en ligue

collectif.syndical.classe a laposte.net

Les salariés de SCHAEFFLER, toujours en lutte, vous invitent à une :

Journée portes ouvertes.

Le samedi 9 mai de 9 h 30 à 11 h 30

Suivi d’un débat avec les élus politiques de la région

Cette initiative organisée par les salariés, vous permettra de vous rendre compte  de ce qu’un groupe industriel comme SCHAEFFLER sacrifie sans autres alternatives :

  • Un outil de travail (conçu et réalisé par les salariés de ce site, résultat de 60 ans de savoir-faire et d’expérience),
  • des salariés avec des compétences dans le domaine industriel (entre autre la
    chaîne)

pour préserver les intérêts de la propriétaire Mme SCHAEFFLER (classée parmi les 101 premières fortunes mondiale)

Cette porte-ouverte se terminera par  un débat avec les représentants  politiques du secteur pour que rapidement :

  • des propositions soient faites pour accompagner les salariés licenciés.
  • des recherches soient engagées pour ré-industrialiser le site et ainsi trouver des solutions pour le reclassement des salariés.

IL Y A URGENCE POUR LE DEVENIR  DES SALARIES !
Par ailleurs, la CGT a décidé de lancer un appel à la solidarité financière afin d’aider les salariés de SCHAEFFLER. Nous vous remercions de bien vouloir adresser vos chèques à l’USTM CGT Isère – Bourse du travail – 32 av de l’Europe – 38030 Grenoble Cedex 2 et de les libeller à l’ordre de CGT SCHAEFFLER et d’indiquer au dos « Solidarité Schaeffler ».

Malgré notre très forte mobilisation les jours de manifestation, le gouvernement continue d’ignorer nos aspirations à une société différente, dans laquelle les individus ne seraient pas que des pions sur l’échiquier de la finance mondiale.

Parce que nous voulons nous faire entendre, nous ne voulons plus rentrer chez nous après les manifestations. Le 19 mars, nous sommes allé(e)s en cortège à la Bourse du travail, où nous avons tenu une grande assemblée générale de convergence des luttes, qui a débouché sur une action de solidarité avec les ouvriers de Caterpillar et sur la création de l’inter-luttes.

Aujourd’hui, nous avons décidé d’installer un village alternatif et convivial dans le parc Paul Mistral à la fin de la manifestation, pour nous retrouver et discuter ensemble des suites à donner à nos luttes. Ce village, nous ne voulons pas qu’il disparaisse comme le reste de la manifestation à la fin de la journée. C’est pourquoi nous avons l’intention de le réinstaller sur la place Victor Hugo dès ce soir, et d’y rester pour en faire notre Bourse du travail alternative, un lieu de rencontre et d’échange d’informations sur les luttes en cours, mais aussi un lieu où organiser la solidarité, où élaborer ensemble des solutions concrètes.

Soyez nombreuses et nombreux dès ce soir à nos côtés sur la place Victor Hugo pour l’installation du Quartier Général d’Inter-luttes !

Pour l’organisation du village alternatif du 1er mai au parc Paul Mistral, on a besoin de savoir qui peut apporter quoi… Vous pouvez indiquer ce que vous amènerez (stands entiers, tracts, matériel, tables, chaises, nourriture, boisson, animation…) ou ce dont vous auriez besoin (quelqu’un l’aura peut-être…) en cliquant sur le lien « comments » ci-dessus.

A l’heure qu’il est, au minimum, les orgas suivantes tiendront des stands ou des bouts de stands :

  • Antigone

  • CNT (Confédération nationale du travail)

  • Attac campus

  • Défends-Toit

  • RUSF (Réseau universités sans frontières)

  • GRRE (Groupe de résistance à la répression de l’État)

  • Sud éducation

  • RESF (Réseau éducation sans frontières)

  • CIRBE (Collectif isérois pour le retrait de base élèves)

  • FRASC (Féministes pour une Réappropriation des Avortements, des Sexualités et des Contraceptions)

  • AC ! (Agir ensemble contre le chômage)

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Le 1er mai, les organisations officielles ont prévu un cercle de stands sur l’anneau de vitesse du parc Paul Mistral (arrivée de la manif), avec un concert des Barbarins fourchus. L’Inter-luttes propose d’établir un village off, un espace convivial et constructif, avec des stands sur la pelouse devant le palais des sports. Comme on ne se voit qu’une fois tous les deux mois, autant en profiter pour avancer concrètement dans la construction de cette “unité” dont on nous parle tant et plus.

Il y aurait :

– une grande banderole “Grève générale” pour accueillir la manifestation.

– Les différents stands de celles et ceux qui veulent participer.

– Une table de convergence des luttes, où on va essayer de réunir l’ensemble des tracts des secteurs en lutte avec si possible des gens de chaque mobilisation, et aussi un appel à participer à l’Inter-luttes.

– Un bar avec thé, café, tisanes, jus de fruits

– Une cantine, peut-être ?

– Une ou plusieurs sonos

– Des coins pour se poser, discuter ou bouquiner

– Du démarchage de manifestants (tracts, appels au micro, banderoles, pancartes, animations peut-être ?)

Les objectifs :

– Visibiliser l’envie des gens de se battre un peu plus que ce que nous proposent les grosses centrales syndicales. Il ne s’agit pas de s’opposer aux syndicalistes mais de rappeler aux représentants syndicaux qu’ils-elles nous représentent, et non qu’ils-elles nous dirigent.

– Visibiliser la convergence des luttes aussi, car ces moments sont rares encore où l’on se retrouve si nombreux autour de revendications

– Organiser la suite…

(On pense à continuer le mouvement social après ce premier mai en installant un QG/FORUM des luttes sur une place du centre ville. Pour s’assurer d’une présence, recevoir et émettre les informations, tenir des assemblées, organiser des cours et des ateliers, mettre en commun du matos, passer de bonnes soirées pour les plus disponibles… Il est prévu de s’y préparer vendredi au parc Paul Mistral. Venez nombreuses et nombreux…)

Nous avons besoin de toutes et tous pour mettre de la vie dans cette fin de manifestation et apporter des idées et des envies de changement radical de la société.

L’Inter-Luttes

Mouvement solidaire contre l’exploitation

L’inter-luttes n’est ni un parti, ni un syndicat. C’est la somme des inquiétudes de chacune, de chacun, la somme de nos forces de réflexion et d’action

Nous sommes tous et toutes touchés par les réformes libérales et sécuritaires en cours.

Malgré les mobilisations du 29 janvier et du 19 mars, très massives, le gouvernement affiche son mépris face à nos revendications. L’exemple de la Guadeloupe montre que des changements réels nécessitent l’instauration d’un vrai rapport de force.

C’est pourquoi l’Inter-Luttes appelle à l’élargissement du mouvement en construisant localement et nationalement une grève générale reconductible.

Contre le mur du silence et l’isolement, réunissons-nous sur les lieux de travail et dans les quartiers pour échanger nos préoccupations et nos désirs de changement.

Construisons une lutte solidaire contre l’exploitation

Rejoignez-nous lors de la prochaine Assemblée Générale

mardi 21 avril à 18h, à Antigone, 22 rue des Violettes, à Grenoble

convergencedesluttes@gmail.com

Grève générale

19 mars, bourse du travail